Cet article traite de la méthode de Co construction d’un projet de parcours entre un accompagnant et un accompagné. Ce travail peut être utile à la fois aux Conseillers en Évolution Professionnelle dans le cadre du niveau 1 et 2, aux Conseillers Mission Locale devant mettre en oeuvre le nouveau PACEA et à tout professionnel, en individuel et en collectif, souhaitant utiliser la co élaboration comme un outil d’engagement de la personne à son processus de changement.

L’article ayant des images permettant d’illustrer les développements, nous vous proposons un lien vers l‘article en pdf à télécharger. Comme habituellement maintenant, cette première partie sera complétée d’autres permettant de progresser dans la méthodologie.

1ère partie : le diagnostic socio professionnel dynamique

Introduction

Dans un article en septembre 2016, nous expliquions en quoi la Co élaboration est intéressante d’un point de vue de la pédagogie du changement et pourquoi cette pratique a tout son sens dans le cadre de l’accompagnement.

Dans cet écrit, nous allons nous intéresser à la manière de procéder pour permettre à un accompagnateur d’aider une personne accompagnée à élaborer progressivement son parcours prévisionnel en toute autonomie et pour une meilleure adhésion aux actions à entreprendre.

Tout d’abord, il est important de graduer les pratiques des accompagnateurs en rappelant que la posture de médiation est celle qui est visée dans cet article.

En fonction des circonstances (niveau de maitrise du praticien, temps imparti, environnement institutionnel et organisationnel, moment du parcours, etc.) les pratiques peuvent passer par plusieurs stades  :

Stade 1 : je fais à ta place et je te demande ton accord à la fin

Stade 2 : je fais avec toi et t’incite à donner ton avis à chaque étape

Stade 3 : je te fais faire en te donnant des éléments de méthode.  Je te laisse  décider après avoir pu t’aider à traiter l’information.

Il est évident que le dernier stade constitue la pratique qui donnera le meilleur résultat tant au niveau de l’autonomie, du transfert de savoir faire et de l’engagement de la part de la personne accompagnée. Mais c’est également celle qui demande le meilleur niveau de maitrise de la part du praticien concernant à la fois les pratiques pédagogiques, la posture, les méthodes et apports conceptuels.

C’est pourquoi, une des possibilités pour mettre en oeuvre ce protocole de travail est de passer par les différents stades même si nous recommandons vivement d’aller directement au stade 3. C’est tout à fait possible en expliquant bien à votre accompagné que vous testez une nouvelle séance de travail et qu’il vous donne son avis sur l’intérêt qu’il y a porté.

Néanmoins au cours de cet exposé, c’est systématiquement le 3ème stade qui est abordé.

Dans chaque phrase où on précise qu’il faut faire quelque chose, vous devez entendre « faire faire » ou « amener à faire » ou « aider à faire » . Par exemple, quand on écrit « choisir le parcours », il faut entendre «  l’accompagnant aide la personne accompagnée dans le choix de son parcours sans intervenir sur la nature du choix mais en lui apportant les techniques et les méthodes pour traiter l’information nécessaire à sa prise de décision ».

Le protocole de co élaboration

Ce protocole se décline en 10 points eux mêmes regroupés en 3 grandes phases.

Les 3 grandes phases sont les suivantes :

  • La Définition du Cadre de travail collaboratif (Cadre)
  • Le Recueil des informations en lien direct avec l’objectif (Diagnostic)
  • La Recherche de la meilleure manière de procéder (Montage)

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