Lors d’une intervention auprès de jeunes étudiants dans le cadre du Diplôme Universitaire Accompagnateurs des Parcours Professionnels mise en place par l’Université d’Avignon en collaboration avec b2c Projet, nous avons été confronté à une question des plus intéressantes d’un point de vue technique et des plus illustrantes sur un débat plus que nécessaire pour la survie du secteur.

De retour de leurs stages, durant lesquels nos stagiaires confrontent directement leurs enseignements et les pratiques en usage dans les structures et organisations qui les accueillent, ils nous ont fait retour d’un décalage très important entre ce qu’ils observent et ce que nous leur enseignons.

D’un côté un enseignement privilégiant l’acquisition de méthodologies enseignées comme garant du maintien de la posture, de l’efficacité, de la recherche de l’amélioration continue;de l’autre des professionnels qui développent des méthodes différenciées, travaillent par opportunité, revendiquent leur capacité d’adaptation.

Dans cette courte chronique, nous nous contenterons de lancer le débat suivant : En évoluant dans la culture du résultat, quelle est la position que nous devons adopter ? Il y a-t-il une façon de travailler plus efficace que l’autre, entendons qui produit de meilleurs résultats ?

Il nous semble que, dans une économie de la contrainte comme celle dans laquelle évoluent les structures d’accompagnement et de formation et dans le but de rechercher de meilleurs résultats, plus durables et de meilleure qualité, nous ayons besoin de mettre en place des systèmes de capitalisation des connaissances (concepts, méthodes, outils, postures) ayant pour objet de s’enrichir des expériences accumulées, voir de les enrichir une fois leur maitrise suffisante. Cette démarche d’humilité s’appuie d’abord sur les autres et consiste à apprendre tout au long de sa vie professionnelle. Elle s’accorde avec une démarche d’entreprise au sens étymologique.

A contrario, travailler de manière isolée, à la seule motivation, à l’envie de bien faire, agir par opportunité, de manière individuelle, développer ses propres appréhensions du travail, peut amener à juger les méthodologies comme trop difficiles à appliquer, pas adaptées au public, à l’organisation, etc.. Cette situation peut rendre plus difficile la transmission, l’amélioration des prestations et surtout, ne rentre pas dans la définition d’une intervention dans un contexte d’organisation, dans une démarche d’entreprise (toujours au sens étymologique)..

D’où cette question aux étudiants :
Quels professionnels souhaitez-vous devenir ? Dans quel cadre de référence vous inscrirez-vous dans votre futur professionnel ?

Mais la question ne se pose pas qu’aux étudiants ou aux professionnels actuellement en activité !!! Ce sont les organisations qui doivent également se poser cette question. Quels professionnels souhaitons-nous être ? Dans quel cadre de référence nous inscrivons nous ? Pourquoi avoir une démarche collective ? Comment notre organisation peut-elle contribuer à atteindre nos résultats ?
Se poser cette question c’est déjà poser le principe que l’organisation du travail contribue de manière majeure à l’atteinte des résultats et au sens mis dans la mission qui nous est confiée.